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Des habits qui s’accrochent autant au cintre qu’à vos souvenirs ?

J’ai depuis toujours une soif de comprendre, de travailler avec mes mains autant qu’avec le cerveau pour pouvoir créer. Peut-être un héritage d’un arrière-grand père ébéniste qui faisait aussi des violons, d’une grand-mère couturière, d’un grand-père peintre… Bref, dans ma famille, il y a des artistes, des artisans, ou bien des bons bricoleurs, des débrouillards…

Sanna

Ma première machine à coudre je l’ai acheté à 18 ans en quittant le cocoon familial. Il faut dire que pour une suédoise, je n’étais pas très grande, donc impossible de trouver un pantalon qui était à ma taille. Elle m’a bien servi cette machine ! Les années à l’unif’ avec deux bals par an en robe longue, je crois que je m’en suis fait 5 ou 6, en plus de celle pour ma promotion de thèse en biologie étant enceinte de 7 mois. La vie prend ses tournants, j’ai laissé ma machine à côté pour une vie professionnelle dans l’industrie pharmaceutique. Elle est juste sortie pour des raccommodages et les déguisements scouts pour les enfants.

À l’approche de mes 50 ans, j’ai la possibilité de tout laisser tomber et redémarrer à zéro. Pas facile de laisser la sécurité d’un travail après 18 ans pour un avenir incertain. Mais comme un orateur d’une formation a dit « qui ne risque rien, n’a rien ». Un peu lasse de mon travail, soif de travailler plus avec mes mains, ma décision est prise – j’ose l’incertitude !

D’où est venu mon activité d’aujourd’hui – l’upcycling. Quel plaisir de récupérer les souvenirs des vieux vêtements, leur donner l’occasion de briller à nouveau. D’imaginer quelque chose qui soit utile à partir de quelque chose devenue « inutile ». Des objets uniques avec sa touche sentimentale pour ceux qui l’ont porté avant et qui peuvent maintenant le porter de nouveau mais sous une autre forme. Le plaisir de voir le sourire apparaître quand ils voient la création finie.

Enfin, la possibilité de partager ce plaisir, ce savoir-faire via des ateliers de couture.

Créativement vôtre, Sanna

SannaPack’UneVie